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Postures face à la maladie


D'après les observations de Patrice Bouchardon, auteur du livre "L'énergie des arbres", chacun vit ses crises personnelles d'une manière différente, il a pu distinguer sept attitudes face à la "maladie". A nous de nous reconnaître tout en gardant à l'esprit que nous sommes des êtres vivants et, qu'à ce titre, nous sommes en mutation et en transformation permanente (ouf!) : rien n'est jamais figé ! Chacun aura une attitude privilégiée qu'il adoptera plus souvent, mais nous agissons généralement selon une combinaison subtile de plusieurs de ses attitudes : tantôt jardinier, tantôt chaman, ceci au gré de nos réalités intérieures... - La posture de l'agriculteur : Celui-ci ne prend conscience de la nature que dans ses aspects les plus évidents et il ne la considère que par rapport aux ressources qu'elle offre. De même, il ne se préoccupe de ses problèmes qu'au moment où la gêne ou la douleur deviennent insupportables. Dans sa conception dualiste de la vie, il voit la nature comme quelque chose d'utile, tandis que la maladie lui apparait comme inutile. -> Voilà une posture qui me semble assez déconnectée de la nature, de sa propre nature également : il est préférable de ne pas y rester trop longtemps et de s'orienter davantage vers la posture du jardinier (voir plus bas). - La posture du biologiste : Il essaie d'expliquer sa maladie ou son problème comme le résultat d'une cause extérieure. "Quel virus a bien pu provoquer ce problème ?". "Qu'est-ce que j'ai mangé qui n'était pas frais ?", "je tiens cette tendance dépressive de ma mère, etc.", "c'est à cause de telle ou telle bactérie". D'une manière similaire à son attitude face à la nature, le biologiste essaie de trouver une explication aux évènements, à ses symptômes, mais toujours extérieure à lui. -> Cette attitude nous enferme dans une posture de victime par rapport à la maladie, une attitude passive qui entrave la guérison et ne permet pas à la personne de se réapproprier son corps et sa santé. - La posture du romantique : Il ressent sa maladie ou ses difficultés comme une sanction, comme le résultat d'une malchance ou d'un destin injuste. Il réagit souvent avec des émotions fortes de découragement ou d'abattement. La similitude avec son attitude vis-à-vis de la nature se reflète dans la passion et l'émotion avec lesquelles il s'implique. -> Comme le biologiste, la victimisation est de rigueur avec une tendance encore plus appuyée à considérer la maladie comme une persécutrice. Quand on sait à quel point l'émotionnel et la posture psychique ont un impact au niveau biochimique, on comprend qu'il soit difficile de guérir dans ses conditions. Il conviendra de sortir au plus vite de cette attitude très limitante qui ne permet pas à l'organisme d'activer sa pleine capacité naturelle d’auto-guérison. - La posture du jardinier : L'attitude du jardinier est concrète et sa relation à la nature implique souvent une part active. Il a la même attitude pratique face à la maladie : il arrête de fumer, il change son alimentation, il fait de l'exercice ou toute autre activité qui lui permet de se sentir en meilleure harmonie avec son corps physique et son esprit. -> Voilà une posture dynamique et active ! Le jardinier reprend les choses en mains en mettant des actions concrètes en place. Les résultats ne tardent généralement pas à se faire sentir. - La posture du chaman : Il imagine que, pour soigner la maladie, il doit exister quelque part des remèdes puissants ou des techniques efficaces autres que ceux proposés par le médecin traitant ou thérapeute. Il a la même attitude à l'égard de la nature qu'il considère comme un centre d'énergie puissante. -> L'attitude du chaman est à considérer car elle active la capacité de curiosité et le libre arbitre, ceci à condition d'alterner avec celle du jardinier sinon c'est un peu comme le biologiste : il passera son temps à chercher un remède à l'extérieur de lui (compléments alimentaires, poudres de perlimpinpins, etc.). - La posture de l'écologiste : Quand il est malade, il prend le temps de considérer ce qui l'a conduit à cette situation et ce que cela signifie dans son histoire personnelle. D'une manière analogue, il cherche à comprendre la nature par le biais d'expériences intérieures. -> Intéressant également, cela me fait penser à un travail de développement personnel ou psychothérapeutique, mais qu'il convient de toujours coupler à l'attitude du jardinier qui, lui, met des actions concrètes en pratique. - La posture du mystique : Il sent que ses propres problèmes sont la particularisation d'un processus collectif d'évolution et de transformation globale. Il relie son vécu personnel à celui de l'humanité, tout comme il se comprend lui-même comme une partie de la nature. -> Attitude intéressante... peut-être un peu trop décentrée : il conviendra de revenir à soi, en soi, de s'intérioriser pour se poser les bonnes questions et ne pas systématiquement rattacher sa propre réalité à celle de l'humanité même si, évidemment, tout est relié et interconnecté et qu'il convient d'en tenir compte.

Et vous, comment vivez-vous le fait d'être "malade" ? Quelle est votre attitude face à la "maladie" ? Que ressentez-vous ? autant de questions qui permettent d'adopter une nouvelle posture, ceci impliquant une relation différente avec soi-même d’abord, mais également avec l'entourage et le thérapeute qui nous accompagne 🌿 Merci Patrice Bouchardon pour cet éclairage !

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